L’accès au colloque est offert aux patients, professionnels de santé et institutionnels.
Plus de 12 millions de Français en souffrent de façon chronique. Au coeur de la maladie, la douleur reste un
phénomène complexe, multifactoriel, d’expression très variable d’un patient à l’autre, et souvent difficile à
prendre en charge lorsqu’elle est chronique. Elle peut être source de handicap physique et psychologique,
parfois majeur, pour de nombreux patients. Arrêt de travail, isolement, dépression, désocialisation… les
spécialistes de la douleur décrivent souvent la grande détresse des patients qui les consultent, au terme d’un
parcours de soins souvent chaotique.
phénomène complexe, multifactoriel, d’expression très variable d’un patient à l’autre, et souvent difficile à
prendre en charge lorsqu’elle est chronique. Elle peut être source de handicap physique et psychologique,
parfois majeur, pour de nombreux patients. Arrêt de travail, isolement, dépression, désocialisation… les
spécialistes de la douleur décrivent souvent la grande détresse des patients qui les consultent, au terme d’un
parcours de soins souvent chaotique.
En 1998, la France innovait en lançant une vaste réflexion sur le thème de la douleur. Portée par Bernard
Kouchner, alors ministre de la santé, elle débouchait sur le premier plan quadriennal, avec des objectifs
ambitieux qui plaçaient notre pays en tête de la lutte contre la douleur. Où en est-on, vingt ans après ? En
octobre 2017, la SFETD, société savante de la discipline, publiait un Livre Blanc. Un cri d’alarme en forme de
protestation, alors que pour les spécialistes, le compte n’y est plus. Selon eux, 70% des patients souffrant de
douleurs chroniques ne reçoivent pas les soins appropriés. C’est le premier motif de consultation chez le
généraliste, mais à peine 3% des patients sont suivis dans les centres spécialisés. Plus de 60% des patients se
rendant aux urgences déclarent des symptômes de douleur, mais moins d’un sur deux se voient prescrire des
antalgiques. Les douleurs liées au cancer sont insuffisamment prises en charge.
Face à ces constats de carence, les professionnels s’inquiètent de la faible mobilisation des autorités sanitaires.
Prévu en 2010, le IVe Plan Douleur n’a jamais été mis en place. Si la lutte contre la douleur figurait parmi les
intentions de la loi de santé de janvier 2016, les traductions opérationnelles sont aujourd’hui mineures. Et le
sujet est même absent du Plan National de Santé Publique, présenté en février dernier. Afin de contribuer au
débat, Pharmaceutiques se propose de réunir les meilleurs spécialistes du sujet, à l’occasion d’un colloque.
Quels moyens mettre en place pour améliorer l’accès aux consultations spécialisées des patients qui en ont
besoin ? Quels efforts de formation et d’information faut-il déployer auprès des professionnels de santé pour
mieux les impliquer ? Comment mieux prendre en compte le vécu des patients en souffrance ? Quelles prises
en charge thérapeutiques permettent aujourd’hui d’améliorer leur quotidien ? Quelles sont les perspectives
d’innovation dans un environnement très concurrentiel ? Les nouvelles technologies ont-elles un rôle à jouer
pour faciliter les parcours de santé ? Quel rôle pour la prévention ? Telles sont quelques-unes des questionsclé,
abordées à l’occasion des tables rondes de cet événement.